LES PARTICIPANTS
19 parents inscrits ; 5 absents.
Parents d’enfants polyhandicapés du Poujal, de La Montagne, de l’IMP Marie Auxiliatrice et de Saint Jean de Dieu.
Christine Durieux, Monsieur et Madame Levasseur de L’AFPEC.
Olivier Delplanque de Noemi avec 5 professionnels conducteurs dans les groupes d’éducation conductive de l’IMP Le Landais.
9 conductrices du Poujal et de La Montagne.
Jean Christophe Beau de Lyon a pu participer aux travaux de l’après midi.
ATELIERS ET TABLE RONDE
Chacun des 3 ateliers réunissait autour de 2 animateurs de l’AFPC, une personne de l’AFPEC connaissant la pratique de la PC en session avec une conductrice hongroise, des conductrices animant des groupes dans les établissements en France, des parents des enfants pris en charge suivant les principes de la PC et des parents intéressés mais ne connaissant pas la pédagogie.
La qualité d’écoute des uns et des autres était remarquable dans les 3 ateliers.
Les parents de Laval témoignent des bienfaits des sessions sur le développement de leur enfant, malgré la mobilisation de toute la famille nécessaire pendant cette période.
Depuis peu, des groupes « mère enfant » sont animés par les conductrices.
L’apport des conseils de la conductrice lors de son séjour au domicile est une richesse ; la continuité de la démarche conductive à la maison étant un élément primordial de la réussite du projet.
Les enfants de Laval sont accueillis dans des établissements, services de soins ou école ; ils profitent de la PC en plus et parfois en cachette.
Les familles de Laval souhaitent :- pratiquer la PC au grand jour,
- faire reconnaître les progrès liés à cette pratique,
- continuer d’accueillir des conductrices hongroises garantes de la bonne pratique de cette pédagogie, à ne pas dénaturer,
- participer à la formation des aides scolaires à l’école pour assurer une continuité de la pratique autant à l’école qu’à la maison.
L’AFPEC est prête à accueillir parents et professionnels lors des stages à Laval, Caen et Saint Malo.
Les parents d’enfants accueillis dans les groupes d’éducation conductive des établissements apprécient l’évolution de leur enfant, plus confiant, sachant exprimer sa volonté, curieux et participant plus activement à la vie de la famille.
Ils constatent également le changement de regard porté sur eux par les professionnels et la facilité d’échange entre équipe et famille.
L’engagement et la passion des professionnels sont également remarqués avec plaisir.
La création d’une école leur semble utopique aujourd’hui. En effet ils apprécient la prise en charge actuelle et ne se sentent pas prêts à s’engager dans un chemin aléatoire.
Le travail avec les équipes est déjà une nouveauté à développer et améliorer.
Ils ne sont pas attachés à la participation d’une conductrice venant spécialement de Hongrie, comme en Allemagne par exemple, et pensent que la pédagogie peut être « francisée », et être orchestrée par des éducatrices ou des psychomotriciennes.
Ils souhaitent :- une information sur la pédagogie, ses principes et sa pratique.
- participer à une session, avec d’autres parents, dans la région.
Les parents découvrant la pédagogie aujourd’hui sont intéressés par :
- la passion des pratiquants,
- la cohérence de cette démarche globale et continue, s’appuyant sur l’intention de l’enfant,
- la nécessité de leur engagement en leur donnant des outils pour aider leur enfant dans les gestes de la vie quotidienne,
- le respect du rythme d’une vie de famille ordinaire,
- l’implication possible des frères et sœurs.
Ils souhaitent : -une information sur la pédagogie
-une évaluation de leur enfant dans le cadre de la pédagogie afin d’améliorer l’accompagnement à la maison,
-connaître des « trucs » et des outils….
La participation à une session n’est pas évoquée, encore moins la création d’une école, qui, de toute façon, ouvrirait pour d’autres enfants que les leurs.
Devant les difficultés de développement de la pédagogie en France ils évoquent la possibilité de parler plutôt d’autonomisation des enfants et de servir des principes de la PC pour soutenir cette démarche !
L’absence de liberté de choix pédagogique est évoquée, ainsi que le soulagement de trouver une place dans une structure socialisante qui, souvent, tient lieu de projet.
La nécessité de former les médecins, les éducateurs et accompagnants scolaires ou à domicile est soulignée. Mais qui peut « former » des professionnels ? Ni des parents, ni d’autres professionnels !
L’initiative de la formation ne peut être qu’une démarche personnelle à l’occasion d’une rencontre.
Il faut donc multiplier les occasions de rencontre et publier les expériences.
AU TOTAL
Besoin d’adhérents pour être légitime.
Créer des associations de famille partout en France et Fédérer ces associations qui se reconnaissent comme développant la pédagogie.
Publier les résultats des expériences.
Mettre en valeur un « endroit » montrant les avantages et qualités de la PC.
Informer les parents et les professionnels ensemble, la journée du 29 novembre 2006 à Lyon semble avoir été appréciée.
Rencontrer d’autres associations s’intéressant au développement de l’autonomie des enfants porteurs de handicap.
Organiser des journées d’évaluation d’enfants avec proposition de programme quotidien à mettre en place en famille. Sans dénaturer la PC !
Prévoir une session dans la région parisienne avec les enfants du Poujal et d’ailleurs…
Créer un groupe de réflexion sur la création d’une école.
Annick Champolion-Puel
